samedi 10 février 2007

Calendriers végétales et médicinales du Val de la Natagne

Comment utiliser les calendriers végétales et médicinales ?

Il suffit de repérer les lieux de lever du soleil correspondants aux périodes de végétaux désirés et de leur donner le nom de ce même végétal ! Si les druides ont procédés de la sorte, alors un des arbres du Câd Goddeu doit immanquablement être présent dans les lieudits du Val Sainte Marie : le chêne ! Hors il est belle et bien là !

Listons les végétaux présents comme lieudits tout autour des montagnes environnantes :

- Paquis des Colsons 86° asc : 30/6/99 fin Juin dsc : 25/7/99 St Jacques
- Herbéprès 80° asc : 25/6/99 solstice d’été dsc : 1/7/99 Lugnasad
- Aux Oeillets [80°-70°] asc : 1/6/99 au solstice d’été dsc : 1/7/99 au 21/7/99 St Christophe
- L’épine 61° asc : 16/5/99 St Honoré dsc : 8/9/99 Nativité
- Au Chêne [70°-54°] asc : 4/5/99 au 1/6/99 dsc : 21/8/99 au 19/9/99 Ste Emilie
- Belleau 53° asc : 1/5/99 Beltaine dsc : 23/9/99 Equinoxe d’automne
- Roserie 49° asc : 24/4/99 St Marc/St Georges dsc : 29/9/99 Saint Michel
- Aux Joncs 37° asc : 4/4/99 Pâques dsc : 17/10/99 St Baudouin/St Luc
- Poirier 29° asc : 21/3/99 Printemps dsc : 2/11/99 Défunt (1 : Samain)
- Fontaine des Aulnes 25° asc : 16/3/99 Ste Bénédicte dsc : 11/11/99 St Martin
- Saule Coulon [20°-18°] asc : 2 au 6/3/99 Ste Colette dsc : 18 au 23/11/99 St Clément
- Les Preels 7,5° asc : 7 au 13/2/99 dsc : 11 au 14/12/99
- En Charmes 8° asc : 13/2/99 Ste Béatrice dsc : 11/12/99 St Daniel
- La petite Epine -14° asc : 3/1/99 Epiphanie dsc : chaos ?
- Les Longs du sorbier [-20°-(-35°)]
- Charbonnate -30°
- Faulx -40°
- On trouve l’Orme de Villers un peu en-dessous du pont d’Haroué.

- Le colson n’est pas dans le dictionnaire, mais nous pouvons retrouver cette plante car il en existe une seule qui fleurie le 25 juillet : le Séneçon Jacobée ! Séneçon : Dioscoride nommait cette plante erigeron, qui se traduit par « vieillard printanier ». Le Séneçon Jacobée, Senecio Jacobea L., ou herbe de Saint Jacques, qui fleurit pour le 25 juillet. Le mot se rapprochant le plus de colson est le colza qui est une semence de chou. Et lorsque l’on sait ce que représente le shou pour les égyptiens (Forme divine figurant dans l’Ennéade héliopolitaine. Enfant du démiurge, avec sa sœur jumelle Tefnet, ces derniers peuplent l’atmosphère et transmettent le souffle aux narines de Pharaon. Dans la légende, Shou sépare la voûte céleste (Nout) de la croûte terrestre (Geb) et maintient ainsi l’équilibre du cosmos.), il est fort à parier que ce moment soit important ! Car en effet, ici il y a bien séparation de la voûte céleste par les 90° très proches de 86.
Le colza est une variété de chou dont la graine fournit de l’huile à brûler et propre à faire du savon noir. Le colza se cultive comme récolte intercalaire, soit pour enterré et fournir un engrais vert, soit à titre de fourrage. Il se cultive comme récolte principale pour la production de l’huile. Dans ce cas, on en distingue deux variétés : le colza d’hiver, qu’on sèche au commencement de l’été et qu’on récolte au milieu de l’été suivant, et le colza de printemps, dont les graines se récoltent pendant l’été qui a suivi l’ensemencement. Le colza d’hiver prospère dans les contrées brumeuses et humides. Tous les colzas exigent un sol riche, mais perméable. Les terres argilo-sableuses ou argilo-calcaires sont celles qui leur conviennent le mieux.
De cette définition, on en déduit que le colson est trés probablement le colza d’hiver dans le calendrier ascendant et le colza de printemps dans le calendrier descendant. Ce qui signifie que colson est un ancien pluriel de colza : le paquis des colsons est le lieu où il faut planter les colzas !

- Aux Oeillets : courbe asc : [1/6/99-25/6/99] donc au solstice d’été et dsc : 1/7/99 au 21/7/99 St Christophe. L’oeillet est cultivé depuis très longtemps pour sa beauté et son parfum particulier, l’oeillet a parfois été confondu, après la découverte du giroflier en Indonésie, avec la fleur de ce dernier. Par extension, on l’a associé à son fruit, le clou de girofle, et c’est à cause de cette image du clou que l’oeillet faisait partie des symboles de la Passion du Christ. L’oeillet sauvage, ou oeillet des Chartreux, qui est d’un rouge carmin, apparaît souvent sur les images de la Vierge à l’Enfant (cf. Madone à l’oeillet : devant d’autel de l’église de Nes, Norvège XIV e s.). A la Rennaissance, il représentait un gage d’amour lors de la conclusion des fiançailles. En France, l’oeillet rouge était l’emblème des royalistes avant de devenir celui du parti social-démocrate dans les pays germaniques.
Par qu’elle extraordinaire coïncidence trouvons-nous le lieu-dit le Clou juste au-dessus de Lixières et selon le même angle indiqué plus haut donc à la période du solstice d’été ! Le clou dans la symbolique chrétienne, rapelle d’abord, évidemment la crucifixion du Christ. Alors qu’on représentait au Moyen Age quatre clous sur la Croix, on n’en vit apparaître que trois lorsque l’habitude fut prise de représenter le Christ crucifié avec les pieds superposés. Ces trois clous font partie des Arma Christi. Le clou est également l’attribut de certains martyrs, également morts sur la croix comme saint Cyr ou Saint Quirinus, saint Pantaléon, saint Sevère, sainte Ingratia. On a souvent considéré le clou de girofle comme un symbole végétal des clous qui ont servi à la Crucifixion.
Girofle Nom par lequel on désigne le bouton des fleurs du giroflier, bouton employé comme épice. Attendu qu’il ressemble à un petit clou à tête polyédrique, on l’appelle aussi clou de girofle.
Giroflier Eugenia caryophyllata Thunb. Myrtacées. Habitat : Indonésie, Madagascar, Zanzibar ; originaire des îles Moluques. Ce bel arbre pyramidal, toujours vert, mesure de 10 à 15 m. Le bouton de ses fleurs, séché, donne le clou de girofle, aromate connu des Chinois bien avant notre ère et importé en Europe vers le VIII e siècle (ce qui situe l’origine du nom de baptême des lieux du calendrier du Val de la Natagne). Par distillation, on obtient l’essence de girofle qui entre dans de nombreuses préparations pharmaceutiques. Elle est antiseptique et on fait des applications externes, en dentisterie, pour calmer les douleurs dentaires. Le clou de girofle passe aussi pour faciliter l’accouchement.
Si le clou de girofle passe pour faciliter l’accouchement, alors on comprend désormais pourquoi l’oeillet était représenté sur les images de Vierge à enfant !

- L’épine fait sans doute référence à l’épine de pin utilisée en phytothérapie. Dans la tradition phrygienne, Attis, transformé en pin par Cybèle est à l’origine d’un culte de l’arbre. - Pin sylvestre : Calendrier médicinal : sève (mot se rapprochant de Sivry), bois, aiguilles, bourgeons (avril). Calendrier végétal : chatons (mai-juin). Nous trouvons le 16 mai qui indiquerait alors le moment d’apparition des chatons. On est tout de même dans le flou car des épines il y en a de toute sorte : Epine blanche : aubépine. Epine noire : prunellier. Il y a aussi le sens figuré : Difficulté, chose fâcheuse, désagréable. Destin semé d’épines. Les épines du mariage... Pour s’en sortir, on peut se poser la question si cette épine est blanche ou noire. A priorie, je serais tenté de dire blanche puisque nous sommes à un levant.
- L’épine 61° asc : 16/Mai/99 St Honoré dsc : 8/Sept/99 Nativité. Pour le calendrier végétal de l’aubépine on trouverait : fleurs blanches ou rosées (avril-juin) et le 16 mai est bien compris entre avril et juin. Pour le calendrier médicinal, le moment de ramasser les druppes est fin septembre, là nous avons le 8 qui est le début du mois. Pour le prunellier le calendrier végétal donne : fleurs blanches tachées de rose (mars-mai) ; le calendrier médicinal ne nous indique aucune période. Là encore, pour le prunellier, en phase ascendante, son épine conviendrait. La période maximum des pollens de Pin en 1997 était le lundi 19 Mai, date très proche du 16 que nous trouvons dans le calendrier du Val Sainte Marie ! Pour une fois que mes allergies me servent à quelque chose, je ne suis pas mécontent de cette extraordinaire découverte ! Les Celtes connaissaient parfaitement les moments de pollenisation maximum !
A la naissance d’un être humain une coutume veut que l’on plante un arbre, mais c’est un fruitier et il n’est surtout pas mis dans les talus. Les hêtres ne peuvent donc pas être cet arbre là. Ce sont surtout des arbres de chemin, car c’est dans les chemins que se trouvent les âmes en peine, le plus souvent dans les buissons d’épines.
En symbolisme l’épine évoque l’idée d’obstacle, de difficultés, de défense extérieure, et en conséquence, un abord revêche et désagréable. L’épine est la défense naturelle de la plante; ce qui ne peut manquer de rappeler le rôle de la corne de l’animal. On remarque qu’en topologie, le nom d’épine est souvent donné aux pierres levées, qui comportent un symbolisme axial et solaire. La couronne d’épines du Christ (épines d’acacia, dit-on, comme l’arche d’alliance) peut n’être pas sans rapport avec la couronne à rayons, les épines s’identifiant, par renversement du symbole, aux rayons lumineux qui émanent du corps du Rédempteur. Il est de fait que le Christ couronné d’épines est parfois représenté sous un aspect rayonnant.
La couronne du Christ lors de sa passion, suivant une autre interprétation, célèbre le mariage du ciel et de la terre vierge, elle est anneau de mariage entre le Verbe - Fils de l’Homme - et la Terre, vierge pouvant être fécondée.
Dans les traditions sémitiques et chrétiennes, l’épine évoque aussi la terre sauvage non cultivée, d’où l’expression terre des épines pour la désigner. L’épine représente la terre vierge non labourée, la couronne d’épines - remplacée par la couronne d’oranger, lors des mariages - signifie la virginité de la femme, comme celle du sol.
La symbolique et la typologie liées au buisson épineux se réfèrent au texte de l’Exode 3,2 : « L’ange du Seigneur apparut (à Moïse) dans une flamme de feu, du milieu du buisson. Il regarda : le buisson étaient en feu et le buisson n’était pas dévoré... Dieu l’appela du milieu du buisson » et en fit le guide de son peuple. Le feu spirituel ne détruit donc pas, et Marie put mettre au monde un enfant tout en restant vierge. (Remarquez que la date descendante du 8 novembre est bien le jour de la Nativité !)
C’est pourquoi, sur les tableaux décorant les autels des XV e et XVI e siècles, on voit parfois Marie tenant dans ses bras l’enfant Jésus au milieu d’un buisson ardent. - En dehors du contexte vétéro-testamentaire du buisson ardent, les sarments épineux sont avant tout le symbole des souffrances qu’endura Jésus-Christ sous sa couronne d’épines. - Dans l’ancien Mexique, les épines étaient utilisée lors de rites de pénitences ; il était notamment d’usage de se percer la langue et de laisser une corde pleine d’épines à travers la plaie. - Certaines locutions européennes anciennes se réfèrent sous une forme imagée à ces différentes associations ; on peut citer notamment « être sur des épines » ou « qui sèmes épines n’aille déchaux » « que celui qui sème des épines ne marche pas sans chaussures », qui signifie que le mal qu’on fait aux autres peut toujours se retourner contre soi.

Prune : En Extrême-Orient, la prune est un symbole de la prime jeunesse de la femme très apprécié, car la fleur du prunier (en chinois mei-hua) apparaît sur l’arbre avant même qu’il ne soit couvert de feuilles. Le sens érotique second de la prune provient de l’expression : « couverture de fleurs de prunier », qui désigne la couverture du lit de la fiancée. Le fleur de prunier à cinq pétales symbolisait les cinq dieux du bonheur ; la combinaison d’une prune d’un pin et d’un bambou désignait : « les trois amis de la période froide de l’année ». - Pour les psychologues (E. Aeppli, par exemple), la prune est l’annonce « dans nombre de rêves masculins, d’une joie sexuelle très réelle ». L’ancienne appellation grecque de la prune était kokkymelon, ce qui signifie la « pomme du coucou ».

Prunier : Le prunier, dont le thème est fréquemment utilisé dans la peinture d’Ectrême-Orient, est d’abord un symbole du printemps. Il l’est parfois de l’hiver car, fleurissant à la fin de l’hiver, il indique le renouvellement, la jeunesse qui sont sur le point de se manifester. Symbole aussi de la pureté, les fleurs apparaissant sans feuilles. Un moine de l’époque Song, Tchong-jen, a composé tout un ouvrage sur le prunier en fleurs, dont il fait un symbole de l’univers. Il est vrai que la fleur du prunier est aussi en rapport avec l’immortalité, que les Immortels s’en nourrissent et qu’elle constitue en somme le blason de Lao-Tseu, car celui-ci, né sous un prunier, déclara aussitôt en faire son nom d’origine. Le prunier figure, au Japon, parmi les plantes de bon augure. Il est parfois considéré chez nous comme un emblème de la sottise, ce qu’on ne s’explique pas aisément. Pour les Indiens Pawnee (Amérique du Nord), le prunier sauvage, particulièrement prolifique, est un symbole de fécondité. Son fruit est parfois, dans les rêves, de signification érotique et trahit un désir de jouissance sexuelle.

Cette définition du symbolisme de la prune nous indique qu’elle est messagère du printemps mais aussi de l’hiver. L’appellation « pomme de coucou est tout à fait plausible puisque la prune est une rosacée tout comme la pomme. L’association du coucou et de la prune est importante car chaque arbre a son oiseau. Et nous allons voir que ce couple symbolise une divinité extrêmement connue puisqu’il s’agit d’Hercule. La quête du jardin des Espérides devient ainsi celui de la quête des pommes du coucou, des prunes ! C’est également un symbole d’abondance et de fiançailles.

Coucou (en grec kokkys kukkos en latin cucullus) [Masson 2000 : cucullus est très proche du mot dérivé du dieu Celte Sucellus. Le maillet (marteau de Thor, donc de la foudre) du dieu gaulois Sucellus (bon frappeur probablement) ne peut être considéré que comme un substitut ou une forme continentale de la massue du Dagda irlandais. Il faut rapprocher du maillet de Sucellus et de la massue du Dagda le mell benniget (maillet bénit) breton, lourd marteau de pierre, ou boule de pierre. C’est par suite d’une incompréhension toute tardive, et surtout moderne, que l’on a fait de cette divinité le dieu des tonneliers, auquel cas le maillet et le dieu lui-même sont dépourvus de tout symbolisme et de toute efficacité. Mais, en fait, ce maillet, comme le massue, représente en mode celtique la puissance créatrice et ordonnatrice du dieu. Sucellus a pour syncrétisme : Hercule = Ogmios, Sucellus, Esus, Smertrios (le tueur de serpent).] Le coucou est « l’oiseau qui dit son propre nom ». De nombreux peuples le considéraient comme l’oiseau des âmes, comme un oracle ou comme le messager du printemps. Le sceptre de la déesse Héra portait un coucou, car Zeus s’était une fois, avant leur mariage, transformé en coucou. Il a séduit Héra en voletant vers elle et se blotissant sur son sein sous la forme d’un coucou. A partir de cette légende, on a voulu faire du coucou un symbole de l’esprit de Dieu véhiculé par la foudre dans les eaux aériennes. On connaissait déjà dans l’Antiquité la particularité du coucou, qui est de déposer ses oeufs dans les nids d’autres oiseaux. Le nombre de cris du coucou que l’on entend est, d’après la croyance populaire, celui des années qui nous restent à vivre, ou celui des années qu’il faudra encore attendre avant de se marier. Quand on entend le cri du coucou, il est d’usage dans les pays alpins de faire tinter des pièces de monnaie : il s’agit d’une superstition selon laquelle l’argent ne viendra jamais à manquer pour l’année à venir. Le nombre de cris entendus semble aussi se trouver dans ce cas dans une étroite relation avec le nombre de pièces de monnaie qu’on espère. Le Livre des oiseaux tibétains, livre lyrique de réflexions religieuses, présente le coucou comme l’une des forme d’apparition d’Avalokiteshvara (bodhisattva de la compassion dans le bouddhisme Mahâyâna ou du Grand Véhicule, ou Tschenresig pour les Tibétains), qui s’incarne par ailleurs dans la personne du Dalaï-Lama.

- Aux Chênes : chatons (avril-mai), les mâles groupés, pendants, jaunâtres, lâches, à la base des rameaux de l’année, les femelles formés d’écailles serrées (avril-mai). Si le calendrier végétal dit vrai, nous devrons obtenir pour la position géographique du nom de ce lieu-dit une date comprise entre avril et mai et pour le calendrier médicinal, une position de la ceuillette des écorces des jeunes rameaux au printemps, des feuilles en juin et des glands en automne. Etant donné le flou dans lequel nous sommes pour délimiter correctement la position du lieu-dit, nous prendrons comme limite la taille du mot écrit sur la carte avec un peu avant et un peu après. L’angle supérieur est ainsi de 70° et l’angle inférieur de 54. Voici les dates obtenues pour ces deux valeurs :

- Au Chêne [70°-54°] courbe asc : 4/Mai/99 au 1/Juin/99 courbe dsc : 21/8/99 au 19/9/99

La période de saison des pollens du chêne commence le 28 Avril, atteind son maxima le 5 Mai et se termine vers le 12 Mai. Hors nous trouvons la date du 4 Mai dans le calendrier, c’est donc de la période maximum de pollen qui y est indiquée ! Nous sommes bien dans la fourchette du calendrier végétal pour la courbe ascendante et dans le calendrier médicinal pour la courbe descendante avec la date du 19 septembre qui est pratiquement l’équinoxe d’automne. Remarquez également que lorsque c’est le moment de la cueillette des feuilles de chêne, nous arrivons au moment maximum du parcourt du soleil avant qu’il ne redescende ! Le caractère sacré du chêne n’en devient que plus évident avec ses feuilles médicinales qui se métamorphosent alors en symbole de sommet ! Voici comment un végétal devient un dieu, ce qui peut se traduire aussi par : Dieu est un dieu guérisseur.

Arbre sacré dans de nombreuses traditions, le chêne est investi des privilèges de la divinité suprême du ciel, sans doute parce qu'il attire la foudre et qu'il symbolise la majesté: chêne de Zeus à Dodone, de Jupiter Capitolin à Rome, de Ramowe en Prusse, de Perun chez les Slaves. La massue d'Hercule est de chêne. Il indique particulièrement solidité, puissance, longévité, hauteur, au sens spirituel autant que matériel.
Le chêne est, en tout temps et en tout lieu, synonyme de force : c'est, de toute évidence, l'impression que donne l'arbre à l'âge adulte. D'ailleurs, chêne et force s'expriment en latin par le même mot: robur, qui symbolise aussi bien la force morale que la force physique.
Le chêne est la figure par excellence de l'arbre ou de l'axe du monde, tant chez les Celtes qu'en Grèce, à Dodone. C'est encore le cas chez les Yakoutes sibériens.
On note en outre que, tant à Sichem qu'à Hébron, c'est auprès de chênes qu'Abraham reçut les révélations de Yahvé: le chêne jouait donc, là encore, son rôle axial, qui en faisait l'instrument d'une communication entre le Ciel et le Terre (GUEM).
Dans l'Odyssée, Ulysse vient consulter deux fois, sur son retour, le feuillage divin du grand chêne de Zeus (14, 327 ; 19, 296). La Toison d’or, gardée par le dragon, était suspendue à un chêne : celui-ci avait valeur de temple.
D'après un passage de Pline l'Ancien, qui s'appuie sur l'analogie du grec (drûs), le nom des druides est en relation étymologique avec le nom du chêne ; d'où la traduction hommes de chêne, qui a souvent réussi à s'introduire jusque dans l'érudition moderne. Mais le nom du chêne est différent dans toutes les langues celtiques, y compris le gaulois (dervo). Le rapprochement est symboliquement valable cependant, en ce sens que les druides, étant donné leur qualité sacerdotale, ont droit à la fois à la sagesse et la force. Le chêne symbolise en effet ces deux valeurs (OGAC, 12, 48-50 ; 18, 111-114). Adoré par les Celtes, il était aussi pour eux, par son tronc, par ses larges branches, par son feuillage touffu et par son propre symbolisme, l'emblême de l'hospitalité et l'équivalent d'un temple.

- La ville de Belleau symbolise-t-elle un arbre ? Pour répondre à cette question, il faut lire le livre de Pierre Miquel « Petite histoire des noms de lieux, villes et villages de France » à la page 81 :

Le gaulois betu donne en Lozère Bédouès et dans les Pyrénées-Atlantiques Bedous. Dans le rude village auvergant de Besse, souvent enneigé l’hiver, les betu donnent des betia, des bois de bouleaux aux rameaux rougeoyants par temps de neige, aux troncs blancs. Le Bessat dans la Loire a la même racine, comme Bessède ou Bessières, sans omettre les Bellot, les Bellêmes et les Boulay. On boit ses feuilles en infusion ; on tire sa sève pour en faire du sucre, on l’utilise dans le tannage, il fait partie de la pharmacopée. Aucun bois n’est plus agréable à la veillée, en raison de sa flamme claire, aucun arbre n’est plus gai dans le paysage d’hiver.

Nous en déduisons que Belleau vient de Bellot, le Bouleau. Les fêtes de mai en Lorraine seraient ainsi liées à un arbre qui est le bouleau ! Le bouleau à ses chatons mâles en avril-mai. La période indiqué par le lieu-dit en courbe ascendante végétale est du 1 Mai. La position du lieu-dit est là encore comme pour le chêne et le colza : exact ! - Bouleau : bourgeons, écorce, sève (printemps), feuilles (juin-septembre). Dans le calendrier médicinal, les feuilles se ceuillent en septembre. La ville de Belleau est située à l’équinoxe d’automne pour la courbe descendante.

- Roserie est aussi un lieu où l’on plante (trouve) les rosiers sauvages. Car en effet, la date de la courbe asc : 24/4/99 est dédié à St Marc/St George et la courbe dsc : 29/9/99 à Saint Michel. Pierre Miquel dans sa petite histoire des noms de lieux nous dit pour les fleurs des champs p 52:

Les noms de villages désignent plutôt l’églantier sauvage que les roses rouges de Provins, ou les roses thé de Chine d’importation. On connaît des Rozay dans l’Aisne, La Rosière dans l’Isère. Les philologues distinguent avec soin la racine germanique raus, qui veut dire le roseau, de rosa, la rose latine. Il est probable que dans le passé les Alsaciens de Rosenau (Haut-Rhin) utilisaient les églantiers pour soigner les malades. Il est certain que Roziers-Saint-Georges dans la Haute-Vienne et Rosiers-d’Egletons en Corrèze comptaient sur leurs terroirs des milliers de pieds de rosiers sauvages. Cueillaient-ils les baies rouges pour en faire des décoctions ? Sans doute. Egletons, le riant village corrézien, est, d’après son étymologie, un mamelon de roses.

Pour qu’elle raison le chevalier de Saint Georges est-il lié à la rose ? La réponse se trouve peut-être non pas dans Saint Georges mais dans le dragon :

Le Dragon de sainte Radegonde (à la fête des Rogations) :

Ce qui est curieux dans la tradition de la Grand-Goule, c’est que l’on y retrouve presque une double appartenance. On ne sait plus, en effet, si la sainte est véritablement saurochtone ou si elle tient toujours le rôle que l’on attribua à la Vierge aidée, et sans doute « aimée », par saint Georges. Voici une citation de ce qu’était la tradition poitevine telle qu’elle fut receuillie dans les siècles passés : dans le Trésor de l’abbaye de Sainte-Croix de Poitiers... Monseigneur X. Barbier de Montault, en 1882, résume bien ce qu’on peut lire par ailleurs :

« Comme si l’apparition annuelle de la Grande Gueule eût été un des événements joyeux que l’allégresse publique se plaît à signaler, on décorait également toute la carcasse squameuse du monstre de banderoles flottantes, nuancées de diverses couleurs ; sa queue menaçante était ornée de gracieuses rosettes et le gouffre de sa gueule était comblé de casse-museaux bien dorés et de cerises souvent encore à peine rosées.(...) »

Autrement dit c’est la queue du dragon qui serait liée à la rose car en bout de queue. La queue de nombreux animaux joue un rôle phallique et s’apparente au complexe symbolique recouvert par le serpent, qui lui-même s’apparente au dragon ! Ce rôle phallique est lié au linga des indo-européens et indissoluble de la rose donc lié au lieu-dit Au Sâ. En faisant une recherche de la présence de ce mot dans la base de donnée du dictionnaire des symboles, on tombe à nouveau sur des mots Hindou et Arabe : dhya qui est présent dans la définition du symbole de la vache et heb-qarân présent dans la définition du symbole de l’aigle.

La vache a gardé toute sa puissance en Inde, d’où la vénération qu’on y porte à cet animal, qui n’a nulle part été célébré plus éloquemment que dans les Veda, où, archétype de la mère fertile, elle joue un rôle cosmique et divin :

La vache est le ciel, la vache est la terre ;
La vache est Vishnou et Prajâpati:
le lait trait de la vache a abreuvé
les Sâdhya et les vasni.
... en elle réside l’ordre divin.

Le symbole de la vache est extrêmement important puisqu’il nous rapporte à la Mère, et donc à la Vierge Marie. Le lait, lui symbolise la Voie lactée, la route que suivent les âmes pour aller dans l’Autre Monde. - En Chine, la Voie lactée est « la Rivière céleste » qui se situe au sud-est et se déverse avec les fleuves terrestres dans l’abîme du Ta-ho. C’est dans cette eau, que chaque jour, la Mère des Soleils et la Mère des Lunes vont laver leurs enfants comme des nouveaux-nés avant qu’ils ne se montrent à nouveau dans le ciel. On la dit aussi bordée à sa droite par la constellation de l’Aigle, à sa gauche par celle de la Lyre, qui se rapportent aux deux personnages mythiques de la Tisserande et du Bouvier. La Tisserande, fille de l’Auguste de jade, avait été mariée par son père au Bouvier mais, toute à son amour, en avait oublié de tisser des vêtements pour l’Auguste. Celui-ci la punit en exilant les époux de part et d’autre de la voie lactée, d’où ils ne peuvent plus se rencontrer qu’une fois par an ou par mois selon les versions.

Dans les rêves et la mantique orientaux l’aigle symbolise un roi puissant, tandis qu’un roi est le présage d’un malheur. Le folklore a maintenu cette valeur symbolique de l’aigle. Dans Les secrets de Hamza (p. 10), le roi Anûshîravân (Chosroès I) voit en songe un vol de corbeaux venant de Khaybar. Celui qui est en tête s’empare de sa couronne. A ce moment, trois aigles royaux venant de la direction de la Mecque fondent sur le corbeau et lui reprennent la couronne qu’ils rendent à Chosroès. Ce rêve est interprété par le Vizir Bûzardjomehr comme désignant un ennemi du roi qui sera vaincu par l’émir Hamza, ‘Amr (w) son écuyer, et Moqbel son archer. La qualification d’aigle royal est employée plusieurs fois pour désigner ces trois personnages qui sont appelés aussi sâheb-qarân, c’est-à-dire seigneurs de l’époque, qui remportent la victoire sur les infidèles, ce qui leur vaut d’être comparés à des aigles.

Ce mythe Arabe indiquerait ainsi la constellation de l’Aigle et le moment de l’observation astronomique les ciels de Juin et de Septembre liés à la constellation de l’Aigle.

3 commentaires:

Ondine a dit…

corps beau en tête venir d'un bar de chiens battus ôter l'aspect revêche à un hairy-son tous piquants dehors... oh my goth!

Ondine a dit…

Sane year to emit (c'est une année saine pour émettre) et la forme de l'aigle qui fond sur sa proie profilé tel une sarbacane est un saigneur.
Pour être reconnu seigneur la condition est d'aimer être...base de tout charisme. Ne dit on pas d'ailleurs depuis certaine époque saigneur est maitre?

d'un coté les oiseaux de l'autre les pourceaux.

Donner de la gueule pour être reconnu (une lapalissade)

à moins de laisser passer la caravane désormais si rapide qu'elle précède l'aboiement du chien ce qui rétablit les choses dans un ordre décent pour l'ordre mental... en effet comment imaginer l'histoire du chien qui aboie avant le passage de la caravane sans bientôt en déduire que le chien est doté de pouvoirs supérieurs à celui qui se place au dessus des animaux, ce qui de ce fait n'est pas acceptable. Alors bien que l'ex caravane moderne anciennement appelée TGV n'ait rien à voir avec la diligence, valeur sure de l'époque, c'est elle qui s'est imposée en ce monde de valeurs elles aussi imposées.

Et que se passe t il pendant que le chien aboie, c'est selon le lieu : soit les boeufs paissent (en Corse) soit le monde dit ce qu'il veut (à l'anglaise ça donne "let the world say what it will in the vacant space left after the chief spoke... " il en faut bien un pour parler afin de permettre aux autres de surenchérir dans un brouhaha de voies noyées par le pipi du mérinos) . Ressource : http://fr.wiktionary.org/wiki/le_chien_aboie,_la_caravane_passe (un dictionnaire fiable, pas faible c'est une faute de frappe à l'origine du nom qui a interverti i et a (yeah!) dans l'autre sens a et i (haï)
autre version : les souris dansent quand le chat dort ou n'est pas là.
Dans une telle société comment vivre si on ne se satisfait ni de l'un ni de l'autre ?

Quoi faire ? de son mieux, se taire et laisser s'entrainer le petit ours qui s'essaie à chanter. Lui ne veut pas déranger et ne sait plus où se mettre pour éviter de casser les oreilles comme lui ne supporte pas qu'on lui fasse. Les boules "qui est-ce" n'ont pas été inventées pour les chiens, si? La sensibilité de leurs oreilles décidément un truc qu'ils ont plus développé que les hommes, au point de prendre de véritables phobies avant l'orage ou lors de tirs à l'arme à feu. Seulement vu qu'ils sont dressés à la voix, impossible de les équiper de bouchons d'oreille pour leur assurer le confort auditif. Ceux qui ne supportent pas ne sont pas sélectionnés, c'est tout.
le serbe peut, pas le croâte vaincu officiellement.
les corbeaux croâssent et l'aigle trompette,
les corbeaux graillent l'aigle glatit (Du latin glattire « japper », et contraire de déglutir).
http://upload.wikimedia.org/wikipedia/fr/c/c1/Aigle.mp3 ou bien quelque part là au détour de l'harmonica : http://fr.youtube.com/watch?v=s0HQ8EPNcCI&feature=related

Celui qui est occupé à émettre, parler (l’homme de pouvoir et de communication) ne peut pas en même temps manger. Répandre sa salive ou bien l’avaler pour digérer ce qui est ingéré/à ingérer il faut choisir… et vice-versa celui qui est occupé à baffrer .. et à digérer se laisse gouverner !

et tout ça continue encore et encore...

Maous a dit…

Superbe article sur le symbolisme.
Bien amicalement, maous