Recherches des indications temporelles en vue d’établir un calendrier végétal:
- Aulne : En vieillissant, il étend ses branches, et sa cime s’étale alors en une voûte régulière qui reste verte tout l’automne jusqu’à la chute des feuilles. Identification : fleurs verdâtres ou rougeâtres (février-mars). Parties utlisées : feuilles (février).
- Aulne noir (Bourdaine) : Identification : fleurs verdâtres (avril-juillet).
- Saule blanc : Identification : fleurs jaunes ou verdâtres (avril-mai).
- Prunier sauvage : Il ne faut pas manquer, dès mars, d’aller contempler sur les falaises maritimes les superbes buissons neigeux que composent les prunelliers, tout habités de nids d’oiseaux. Pour récolter les prunes en vue de la préparation d’une liqueur ou d’une eau-de-vie, il faut attendre que le passage des premières gelées les ait adoucies. Identification : fleurs blanches tachées de rose (mars-mai). La floraison précoce du prunellier annonce la fin de l’hiver.
- Néflier : Identification : fleurs blanches (mai-juin). Parties utilisées : fruits (après les premières gelées).
- Fève : Au Moyen Age et à la Renaissance, on continuait d’en faire grand cas, et pas seulement en Carême.
- Framboisier sauvage : Le framboisier est une ronce dont la souche donne tous les ans de nouvelles tiges : celles-ci fournissent des fruits au cours de la seconde année, puis meurent. Comme pour le fraisier et la ronce, ce sont surtout les feuilles et les fleurs, cueillies lors de la floraison, qui sont médicinales. Identification : Arbrisseau à souche émettant des stolons et des pouces bisannuelle ; fleurs blanches (mai-juillet). Partie utilisée : fleurs, fruits, feuilles (août-septembre).
- Troène : Ses feuilles vert foncé, qui à l’automne virent au violine, restent tout l’hiver sur les branches, en compagnie des fruits, petites baies noires suffisamment toxiques pour qu’il soit indispensable d’interdire aux enfants de les consommer. En mai s’ouvrent les fleurs qui s’amoncellent en pyramides blanches ressemblant à du lilas. Identification : fleurs blanches (mai-juin). Parties utilisées : fleurs, feuilles (printemps).
- Chèvrefeuille des bois : C’est une plante vivace dont les rameaux volubiles s’enroulent solidement autour de leurs supports et qui peut vivre 40 ans. Située à la lisière des bois ou dans les haies de basses montagnes, dès juin, ses fleurs embaument tout leur entourage. Dans tous ses usages, on peut substituer au chèvrefeuille des bois le chèvrefeuille commun, Lonicera caprifolium L., qui s’échappe souvent des jardins et que les Provençaux appellent « Pentecôte », car il fleurit plus tôt que l’espèce sauvage. Identification : fleurs ivoire, teintées de rouge (juin-septembre). Parties utilisées : feuilles, fleurs (juin-juillet).
- Lierre grimpant : Le lierre peut vivre très longtemps : on en connaît de 400 ans d’âge. Au printemps, les fruits mûrissent ; il convient d’être prudent, car ils sont toxiques et ne doivent pas être mangés. Identification : fleurs jaune-vert (septembre-octobre). Partie utilisées : jeunes feuilles fraîches (août-septembre).
- Lierre terrestre (Herbe de Saint-Jean) : De place en place, de courts rameaux se dressent portant des paires de feuilles rondes et gaufrées à l’aisselle desquels s’épanouissent, dès mars, de très jolies fleurs violettes. Identification : fleurs bleu-violet, tachée de pourpre, parfois roses (mars-mai). Parties utilisées : plante fraîche ou séchée, suc frais, feuilles (au début de la floraison).
- Genêt à balai : Identification : fleurs jaune d’or (mai-juin).
- Cerisier :
- Merisier : Identification : fleurs blanches (avril-mai). Parties utilisées : fruits, suc, pédoncule des fruits (juin-juillet).
- Bouleau : Identification : feuilles glabres, brillant foncé dessus, triangulaires ou losangiques, dentées au sommet, à nervures espacées, tombent dès octobre ; chatons mâles (avril-mai). Parties utilisées : bourgeons, écorce, sève (printemps), feuilles (juin-septembre).
- Pin maritime : Identification : chatons (avril-mai). Parties utilisées : aiguilles (toute l’année), bourgeons (avant éclosion).
- Pin sylvestre : Pour les récolter, il faut les détacher des branches au mois d’avril, avant l’éclosion, les étaler sur des claies en une mince couche et les laisser sécher en remuant souvent pendant 1 à 2 mois. Identification : chatons (mai-juin), monoïques, mâles en épi à la base des rameaux de l’année, femelles arrondis, violacés, isolés à l’extrémité des pousses ; cône petit, 3 à 6 cm, ovoïde, mat, pointé vers le bas, écussons des écailles convexes à mamelon obtus, mûrs la 3e année. Parties utilisées : sève, bois, aiguilles, bourgeons (avril).
- Orme champêtre : Il peut vivre 500 ans. Identification : fleurs rouge sombre (février-avril).
- Noisetier : Cet arbuste est bien connu de tous qui fleurit en septembre et dont les chatons jaunes répandent au coeur de l’hiver la poudre d’or de leur pollen. Identification : chatons mâles jaune doré (septembre), allongés, retombants, chatons femelles (janvier-février), visibles seulement par le plumet rouge des stigmates.
- Mûrier noir :
- Ronce : Identification : fleurs blanches ou roses (mai-août), en grappe allongées ou pyramidales. Parties utilisées : fleurs en boutons, feuilles (avant floraison), turions, fruits (septembre).
- Hêtre : Sous ses branches feuillues, le hêtre fait place nette et efface bien vite les anémones, les primevères et les aspérules qui s’étaient épanouies à son pied au tout début du printemps. Identification : chatons blanchâtres (avril-mai). Parties utilisées : écorce sur rameaux de 2 à 3 ans (février), bois.
- Houx : C’est un des arbustes ornementaux les plus fréquents dans les jardins et les parcs de nos régions où, tout l’hiver, à l’aisselle de ses feuilles dures et comme cirées par une main de ménagère soigneuse, luisent les billes rouges que sont ses fruits mûrs. A nos yeux, le houx reste toujours vert, car ses feuilles qui vivent plus d’un an ne se renouvellent pas toutes ensemble. Plante à croissance très lente, il peut devenir, sous ses climats qui lui conviennent, comme en Corse, un bel arbre d’une dizaine de mètres de haut et vivre 300 ans. Identification : fleurs blanches ou roses (mai-juin), en corymbes à l’aiselle des feuilles subsessiles. Parties utilisées : feuilles (toute l’année), écorce (printemps).
- Peuplier commun : Il peut vivre 300 ans. L’écorce des jeunes rameaux pulvérisées et mêlée à celle du chêne et du saule blanc constitue un excellent fébrifuge, mais ce sont ses bourgeons, récoltés avant l’éclosion au début du printemps, qui ont le plus d’applications. Identification : chatons (mars-avril). Parties utilisées : bourgeons (mars-avril), écorce des rameaux de 2 ou 3 ans.
- Peuplier Tremble : L’arbre se multiplie très vite, pousse bien ; mais son tronc ne grossit guère, et, vers 50 ans, il commence à se creuser. Le tremble ne craint pas le froid, puisque nous pouvons le rencontrer vers le cap Nord ; à 100 ans il frisonne une dernière fois, puis il meurt. Identification : fleurs grisâtres (mars-avril), en gros chatons dioïques.
- Fougère mâle : Qui pourrait imaginer au printemps, en découvrant, au ras du sol, les tendres crosses de la fougère mâle, qu’elles vont, en quelques semaines, se transformer en une gerbe d’imposantes feuilles. Pourtant, à la fin de l’été, la membrane se flétrit, les sporanges s’ouvrent et des miliers de spores se répandent sur le sol. Identification : spores (juin-septembre). Parties utilisées : rhizome, feuilles (toute l’année pour utilisation immédiate, en automne pour conservation).
- Osmonde royale : De sa souche obliquement plantée dans la tourbe ou sur les berges envasées naît, chaque année, au printemps, un petit faisceau de crosses pâles et laineuses qui se déroulent lentement, fragiles comme du verre filé. Parties utilisées : rhizome, feuilles ; récolter à la fin de l’été.
- Polypode commun : Identification : spores jaunâtres, dispersion au printemps. Partie utilisée : rhizome séché (mars-avril et septembre-octobre) ;
- Cytise : Identification : fleurs jaune d’or (avril-juin), en grappes pendantes.
- Bruyère : Falaises maritimes, landes, bois clairs au sols pauvres comme la forêt de Sologne, se colorent en fin d’été des tonalités violettes de ses fleurs. Les grappes fleuries récoltées au début de leur épanouissement sont un remède contre diverses affections rénales. Identification : fleurs roses (juillet-octobre), en grappes un peu unilatérales. Parties utilisées : sommités fleuries avec leurs feuilles (juillet-octobre).
- Chêne : Il vit au moins 500 ans, parfois 2000 ans, et la dureté de son écorce est telle que le gui, parasite heureux de plus d’une centaine d’arbres, ne réussit à l’entamer qu’avec le plus grand mal. Identification : chatons (avril-mai), les mâles groupés, pendants, jaunâtres, lâches, à la base des rameaux de l’année, les femelles formés d’écailles serrées (avril-mai). Parties utilisées : écorce des jeunes rameaux (printemps), feuille (juin), gland (automne).
- Seigle :
- Blé :
- Nielle des Blés : L’époque de la floraison de cette plante est de juin à août. La nielle des blés est très commune dans les moissons.
- Frêne : Ses feuilles sont caractéristiques : elles sont divisées en un nombre impair de folioles non pétiolées et apparaissent tardivement, au mois de juin, bien après les fleurs. Identification : fleurs brunâtres (avril-mai). Parties utilisées : semences, feuilles (fin juin), sève, écorce des rameaux de 2-3 ans (avril).
- Châtaignier : L’arbre acquiert vers 50 ans sa taille définitive. En forêt, il s’élance et donne des fruits vers sa quarantième ou soixantième année. Un châtaignier peut vivre très vieux, 1000 ans peut-être. Identification : fleurs claires (juin-juillet). Parties utilisées : écorce, feuilles, chatons, fruits (bogue) (septembre-novembre).
- Marronier d’Inde : Identification : fleurs blanches tachées de jaune et de rouge (avril-mai), grandes, en grappe composée. Parties utilisées : écorce, graines (octobre).
- Poirier :
- Primevère officinale (Herbe de Saint Paul, Clef de Saint Pierre) : Clé des portes du Paradis, elle est, sous nos climats, une des toutes premières fleurs printanières. Identification : fleurs jaune vif (avril-mai). Parties utilisées : fleurs avec calice (avril-mai), feuilles, racine, rhizome (hiver).
- Ortie blanche : Les sommités cueillies avant la floraison peuvent être consommées à la manière de l’épinard ou en potage. Identification : fleurs blanc jaunâtre (avril-septembre). Parties utilisées : plante entière, sommités fleuries (avril-mai).
- Ortie : Identification : feuilles opposées, stipulées, ovales, en coeur, à dents triangulaires, poilues, pétiolées ; fleurs vertes (juin-octobre). Parties utilisées : plante jeune, feuilles (toute l’année), rhizome et racines (automne).
- Ortie morte des marais : Parties utilisées : sommités fleuries (juin-septembre).
- Ortie puante : Identification : fleurs pourpre foncé (juin-septembre), en épi de verticilles feuillé. Parties utilisées : sommités fleuries (juin-septembre).
Relevé des périodes précédentes remises dans l’ordre :
- Noisetier : fleurit en septembre et dont les chatons jaunes répandent au coeur de l’hiver la poudre d’or de leur pollen. Identification : chatons mâles jaune doré (septembre), allongés, retombants, chatons femelles (janvier-février).
- Aulne : reste vert tout l’automne. Identification : fleurs verdâtres ou rougeâtres (février-mars). Parties utlisées : feuilles (février).
- Orme champêtre : Identification : fleurs rouge sombre (février-avril).
- Peuplier commun : Identification : chatons (mars-avril). Parties utilisées : bourgeons (mars-avril), écorce des rameaux de 2 ou 3 ans.
- Peuplier Tremble : Identification : fleurs grisâtres (mars-avril), en gros chatons dioïques.
- Polypode commun : Identification : spores jaunâtres, dispersion au printemps. Partie utilisée : rhizome séché (mars-avril et septembre-octobre) ;
- Prunier sauvage : Identification : fleurs blanches tachées de rose (mars-mai). La floraison précoce du prunellier annonce la fin de l’hiver.
- Lierre terrestre (Herbe de Saint-Jean) : Identification : fleurs bleu-violet, tachée de pourpre, parfois roses (mars-mai). Parties utilisées : plante fraîche ou séchée, suc frais, feuilles (au début de la floraison).
- Osmonde royale : De sa souche obliquement plantée dans la tourbe ou sur les berges envasées naît, chaque année, au printemps (mars-juin), un petit faisceau de crosses pâles et laineuses qui se déroulent lentement, fragiles comme du verre filé. Parties utilisées : rhizome, feuilles ; récolter à la fin de l’été.
- Saule blanc : Identification : fleurs jaunes ou verdâtres (avril-mai).
- Merisier : Identification : fleurs blanches (avril-mai). Parties utilisées : fruits, suc, pédoncule des fruits (juin-juillet).
- Bouleau : Identification : feuilles tombent dès octobre ; chatons mâles (avril-mai). Parties utilisées : bourgeons, écorce, sève (printemps), feuilles (juin-septembre).
- Hêtre : Identification : chatons blanchâtres (avril-mai). Parties utilisées : écorce sur rameaux de 2 à 3 ans (février), bois.
- Pin maritime : Identification : chatons (avril-mai). Parties utilisées : aiguilles (toute l’année), bourgeons (avant éclosion).
- Frêne : Identification : fleurs brunâtres (avril-mai). Parties utilisées : semences, feuilles (fin juin), sève, écorce des rameaux de 2-3 ans (avril).
- Chêne : Identification : chatons (avril-mai), les mâles groupés, pendants, jaunâtres, lâches, à la base des rameaux de l’année, les femelles formés d’écailles serrées (avril-mai). Parties utilisées : écorce des jeunes rameaux (printemps), feuille (juin), gland (automne).
- Marronier d’Inde : Identification : fleurs blanches tachées de jaune et de rouge (avril-mai), grandes, en grappe composée. Parties utilisées : écorce, graines (octobre).
- Primevère officinale (Herbe de Saint Paul, Clef de Saint Pierre) : Identification : fleurs jaune vif (avril-mai). Parties utilisées : fleurs avec calice (avril-mai), feuilles, racine, rhizome (hiver).
- Cytise : Identification : fleurs jaune d’or (avril-juin), en grappes pendantes.
- Aulne noir (Bourdaine) : Identification : fleurs verdâtres (avril-juillet).
- Ortie blanche : Identification : fleurs blanc jaunâtre (avril-septembre). Parties utilisées : plante entière, sommités fleuries (avril-mai).
- Fève : Au Moyen Age et à la Renaissance, on continuait d’en faire grand cas, et pas seulement en Carême.
- Pin sylvestre : Pour les récolter, il faut les détacher des branches au mois d’avril, avant l’éclosion, les étaler sur des claies en une mince couche et les laisser sécher en remuant souvent pendant 1 à 2 mois. Identification : chatons (mai-juin). Parties utilisées : sève, bois, aiguilles, bourgeons (avril).
- Néflier : Identification : fleurs blanches (mai-juin). Parties utilisées : fruits (après les premières gelées).
- Troène : Identification : fleurs blanches (mai-juin). Parties utilisées : fleurs, feuilles (printemps).
- Genêt à balai : Identification : fleurs jaune d’or (mai-juin).
- Houx : Identification : fleurs blanches ou roses (mai-juin), en corymbes à l’aiselle des feuilles subsessiles. Parties utilisées : feuilles (toute l’année), écorce (printemps).
- Framboisier sauvage : Identification : Arbrisseau à souche émettant des stolons et des pouces bisannuelle ; fleurs blanches (mai-juillet). Partie utilisée : fleurs, fruits, feuilles (août-septembre).
- Ronce : Identification : fleurs blanches ou roses (mai-août), en grappe allongées ou pyramidales. Parties utilisées : fleurs en boutons, feuilles (avant floraison), turions, fruits (septembre).
- Châtaignier : Identification : fleurs claires (juin-juillet). Parties utilisées : écorce, feuilles, chatons, fruits (bogue) (septembre-novembre).
- Nielle des Blés : L’époque de la floraison de cette plante est de juin à août. La nielle des blés est très commune dans les moissons.
- Chèvrefeuille des bois : Le chèvrefeuille commun, Lonicera caprifolium L., qui s’échappe souvent des jardins et que les Provençaux appellent « Pentecôte », car il fleurit plus tôt que l’espèce sauvage. Identification : fleurs ivoire, teintées de rouge (juin-septembre). Parties utilisées : feuilles, fleurs (juin-juillet).
- Fougère mâle : Identification : spores (juin-septembre).
- Ortie morte des marais : Parties utilisées : sommités fleuries (juin-septembre).
- Ortie puante : Identification : fleurs pourpre foncé (juin-septembre), en épi de verticilles feuillé. Parties utilisées : sommités fleuries (juin-septembre).
- Ortie : Identification : fleurs vertes (juin-octobre). Parties utilisées : plante jeune, feuilles (toute l’année), rhizome et racines (automne).
- Bruyère : Identification : fleurs roses (juillet-octobre), en grappes un peu unilatérales. Parties utilisées : sommités fleuries avec leurs feuilles (juillet-octobre).
- Lierre grimpant : Identification : fleurs jaune-vert (septembre-octobre). Partie utilisées : jeunes feuilles fraîches (août-septembre).
Que peut-on conclure de cette première liste ? Et bien que l’on se trouve non pas devant un calendrier végétal mais deux ! En effet, le premier calendrier correspondant à la période où apparaissent les fleurs et chatons et le deuxième calendrier correspondant aux périodes des parties utilisées : feuilles, fleurs, écorces, etc. Il y a un calendrier végétal et un calendrier médicinal ! On trouve ainsi plusieurs végétaux pour une même période, idem pour le calendrier médicinal. On remarque qu’il manque dans le calendrier végétal les périodes de novembre et décembre. Hors dans le Câd Goddeu, justement, il manque des vers ! Nous allons pouvoir établir une liste de plantes qui pourraient correspondre à Novembre et Décembre et peut-être retrouvé par la logique les végétaux manquant au Combat des Arbres ! Le poème se lira de deux façons : la première en suivant les vers dans l’ordre où ils ont été écrit pour lire le calendrier végétal, la deuxième en associant les vers les uns avec les autres quand ils le permettent et suivant des indications données dans la première partie du poème (avant le combat des arbres), pour lire le calendrier médicinal.
Des plantes retenues pour la période de Novembre, on trouve :
- La Morgeline : Identification : fleurs blanches (février-novembre)
- Le Pissenlit : Identification : fleurs jaune vif (mars-novembre)
- La Mercuriale : Identification : fleurs verdâtres (avril-novembre).
- Les Plantains : Identification : fleurs en épi (avril-novembre)
- Le Bouillon-Blanc : Identification : fleurs jaune pâle (juin-novembre).
Des plantes remarquables on trouve :
- Le Séneçon : Identification : fleurs jaunes (toute l’année). Dioscoride nommait cette plante erigeron, qui se traduit par « vieillard printanier ». Le Séneçon Jacobée, Senecio Jacobea L., ou herbe de Saint Jacques, qui fleurit pour le 25 juillet.
- Le Sceau de Salomon : Identification : fleurs blanches bordées de vert (avril-juin). Le rhizome du Sceau-de-Salomon donne naissance à une nouvelle tige qui, en disparaissant avant l’hiver, le marque, comme le ferait un sceau, d’une cicatrice de plus.
On ne trouve dans le livre aucune plante correspondant à la période de Décembre ! Hors dans l’analyse de Robert Graves, il signale que pour le 23 décembre, on ne sait pas quel arbre était associé à l’aigle. Ce qui est parfaitement en concordance avec la nature pour le calendrier végétal : il n’ y a pas d’arbre en décembre qui posséde des fleurs ! Le calendrier végétal est donc imparfait. Il lui manque un mois ! On est en plein chaos. C’était bien évidemment une période sacré pour les Celtes, tout comme nous d’ailleurs car n’avons-nous pas Saint Nicolas, Noël, Saint-Sylvestre ? Comment résoudre ce problème ? Tout simplement en rajoutant en parallèle au calendrier végétal un deuxième calendrier correspondant au moment d’utilisation de la plante, du bourgeon ou de l’écorce. On pourra remarquer déjà une indication avec la Saint Sylvestre peut-être liée aux caractéristiques du Pin Sylvestre.
Une autre plante dont le nom m’a immédiatement interpellé puisqu’il correspond au soleil levant et plus exactement à l’endroit où le soleil se lève et à ce qu’il ce passe à ce moment là : la présence de l’esprit : APOLLON (ATON)! « Venu d’Asie Mineure, le sombre et beau laurier s’est forgé, en passant par la Grèce, une histoire et une légende : dédié à Apollon, il couronnait les héros en pleine gloire. » Il couronnait les rois là où apparaît le soleil levant au point culminant en été ! Notez que Théophanie qui signifie « manifestation divine » est l’ancien nom de la fête chrétienne de l’épiphanie et que chez les Grecques c’était la fête d’Apollon qui se déroulait à Delphe !
- Laurier d’Appolon : Identification : fleurs blanc jaunâtre (avril-mai) Parties utilisées : feuilles sans pétioles (été), fruit (octobre-novembre). C’est un antiseptique, sédatif, stimulant et sudorifique.
Calendrier Végétal Celte
- Noisetier : chatons mâles jaune doré (septembre), chatons femelles (janvier-février).
- Aulne : fleurs verdâtres ou rougeâtres (février-mars).
- Orme champêtre : fleurs rouge sombre (février-avril).
- Peuplier commun : chatons (mars-avril).
- Peuplier Tremble : fleurs grisâtres (mars-avril).
- Polypode commun : spores jaunâtres, dispersion au printemps.
- Prunier sauvage : fleurs blanches tachées de rose (mars-mai). La floraison précoce du prunellier annonce la fin de l’hiver.
- Lierre terrestre (Herbe de Saint-Jean) : fleurs bleu-violet, tachée de pourpre, parfois roses (mars-mai).
- Osmonde royale : De sa souche obliquement plantée dans la tourbe ou sur les berges envasées naît, chaque année, au printemps (mars-juin), un petit faisceau de crosses pâles et laineuses qui se déroulent lentement.
- Saule blanc : fleurs jaunes ou verdâtres (avril-mai).
- Merisier : fleurs blanches (avril-mai).
- Bouleau : chatons mâles (avril-mai).
- Hêtre : chatons blanchâtres (avril-mai).
- Pin maritime : chatons (avril-mai).
- Frêne : fleurs brunâtres (avril-mai).
- Chêne : chatons (avril-mai), les mâles groupés, pendants, jaunâtres, lâches, à la base des rameaux de l’année, les femelles formés d’écailles serrées (avril-mai).
- Marronier d’Inde : fleurs blanches tachées de jaune et de rouge (avril-mai).
- Primevère officinale (Herbe de Saint Paul, Clef de Saint Pierre) : fleurs jaune vif (avril-mai).
- Cytise : Identification : fleurs jaune d’or (avril-juin), en grappes pendantes.
- Aulne noir (Bourdaine) : fleurs verdâtres (avril-juillet).
- Ortie blanche : fleurs blanc jaunâtre (avril-septembre).
- Fève : Au Moyen Age et à la Renaissance, on continuait d’en faire grand cas, et pas seulement en Carême.
- Pin sylvestre : chatons (mai-juin).
- Néflier : fleurs blanches (mai-juin).
- Troène : fleurs blanches (mai-juin).
- Genêt à balai : fleurs jaune d’or (mai-juin).
- Houx : fleurs blanches ou roses (mai-juin).
- Framboisier sauvage : fleurs blanches (mai-juillet).
- Ronce : fleurs blanches ou roses (mai-août).
- Châtaignier : fleurs claires (juin-juillet).
- Nielle des Blés : La floraison de cette plante de juin à août. Long linéaire, sont d’un rouge violet et veinés.
- Chèvrefeuille des bois : Le chèvrefeuille commun, Lonicera caprifolium L., qui s’échappe souvent des jardins et que les Provençaux appellent « Pentecôte », car il fleurit plus tôt que l’espèce sauvage. fleurs ivoire, teintées de rouge (juin-septembre).
- Fougère mâle : spores (juin-septembre).
- Ortie puante : fleurs pourpre foncé (juin-septembre), en épi de verticilles feuillé.
- Ortie : fleurs vertes (juin-octobre).
- Bruyère : fleurs roses (juillet-octobre), en grappes un peu unilatérales.
- Lierre grimpant : fleurs jaune-vert (septembre-octobre).
Rajout :
- Morgeline : fleurs blanches (février-novembre)
- Pissenlit : fleurs jaune vif (mars-novembre)
- Mercuriale : fleurs verdâtres (avril-novembre).
- Plantains : fleurs en épi (avril-novembre)
- Bouillon-Blanc : fleurs jaune pâle (juin-novembre).
- Laurier d’Appolon : fleurs blanc jaunâtre (avril-mai).
Calendrier Médicinal Celte
- Pin maritime : aiguilles (toute l’année), bourgeons (avant éclosion).
- Houx : feuilles (toute l’année), écorce (printemps).
- Ortie : plante jeune, feuilles (toute l’année), rhizome et racines (automne).
- Aulne : feuilles (février).
- Hêtre : écorce sur rameaux de 2 à 3 ans (février), bois.
- Lierre terrestre (Herbe de Saint-Jean) : plante fraîche ou séchée, suc frais, feuilles (au début de la floraison).
- Bouleau : bourgeons, écorce, sève (printemps), feuilles (juin-septembre).
- Chêne : écorce des jeunes rameaux (printemps), feuille (juin), gland (automne).
- Troène : fleurs, feuilles (printemps).
- Peuplier commun : bourgeons (mars-avril), écorce des rameaux de 2 ou 3 ans.
- Polypode commun : rhizome séché (mars-avril et septembre-octobre) ;
- Pin sylvestre : sève, bois, aiguilles, bourgeons (avril).
- Primevère officinale (Herbe de Saint Paul, Clef de Saint Pierre) : fleurs avec calice (avril-mai), feuilles, racine, rhizome (hiver).
- Ortie blanche : plante entière, sommités fleuries (avril-mai).
- Frêne : semences, feuilles (fin juin), sève, écorce des rameaux de 2-3 ans (avril).
- Merisier : fruits, suc, pédoncule des fruits (juin-juillet).
- Chèvrefeuille des bois : feuilles, fleurs (juin-juillet).
- Ortie morte des marais : sommités fleuries (juin-septembre).
- Ortie puante : sommités fleuries (juin-septembre).
- Bruyère : sommités fleuries avec leurs feuilles (juillet-octobre).
- Framboisier sauvage : fleurs, fruits, feuilles (août-septembre).
- Lierre grimpant : jeunes feuilles fraîches (août-septembre).
- Osmonde royale : rhizome, feuilles ; récolter à la fin de l’été.
- Ronce : fleurs en boutons, feuilles (avant floraison), turions, fruits (septembre).
- Châtaignier : écorce, feuilles, chatons, fruits (bogue) (septembre-novembre).
- Marronier d’Inde : écorce, graines (octobre).
- Néflier : fruits (après les premières gelées).
On ne trouve toujours pas de mois de décembre. La seule plante présente dans le livre dont on se sert en décembre est le rhizome du Tamier commun (fleurs vert pâle (mars-juillet))! La forme de la feuille est d’ailleurs fort significative puisqu’elle est très proche de la cardioïde solaire : en coeur la pointe en bas !
Très emporté le Tamier (faisant référence à l’arbre des femmes battues aux maris emportés)
Cruel le sombre frêne.
Période d’utilisation des plantes rajoutées dans le calendrier végétal :
- Morgeline : plante fraîche ou séchée, suc frais (toute l’année)
- Pissenlit : racine, feuilles (printemps), suc (automne)
- Plantains : suc frais, plante entière, feuilles (printemps à la floraison), racines (toute l’année), graines mûres par temps sec
- Bouillon-Blanc : feuilles, fleurs (juillet-septembre)
- Laurier d’Appolon : feuilles sans pétioles (été), fruit (octobre-novembre).
Larousse Encyclopédie des Sciences de la Nature tiré du dossier « les plantes qui guérissent »
Au Moyen Age, l’essentiel du savoir grec et latin était soigneusement conservé dans les monastères. Le jardin occupait une place importante et l’on y cultivait avec orgueil les plantes médicinales. L’école de Salerne, la plus illustre école de médecine de toute la chrétienté, recensait les drogues végétales, s’enrichissait des connaissances thérapeutiques d’érudits arabes tels qu’Avicennes ou Albucasis. Les connaissances restaient néanmoins empiriques et limitées à une certaine élite.
Au XIV e siècle, les épidémies de peste ravagèrent l’Europe. On prescrivait la thériaque et, pour guérir les bubons pesteux, on appliquait un emplâtre à base de figues... et de pistaches ! La chirurgie, alors à ses balbutiements, faisait usage d’éponges soporifiques, à base d’opium, de mandragore et même de ciguë !
Avec l’invention de l’imprimerie, les oeuvres de Dioscoride ou de Galien, mais aussi les herbiers illustrés, comme ceux de Otto Brunfels et de Leonard Fuchs, se vulgarisèrent. Au début du XVI e siècle, le médecin helvétique Paracelse entreprit d’extraire la « quintessence » des plantes grâce à la distillation. Superstitieux, il était partisan de la croyance ancestrale selon laquelle Dieu signalait aux hommes les vertus curatives des plantes par leur aspect extérieur : c’est la fameuse doctrine des signatures. Selon celle-ci, les herbes jaunes traitent la jaunisse, la feuille d’hépatique soigne le foie, le jus de grenade est souverain pour les maladies du sang et la noix (par analogie au crâne et au cerveau qu’il contient) apaise toute douleur ayant siège dans la tête. Le saule, en latin salix, qui pousse dans les marais (les pieds dans l’eau), était censé soulager les rhumatismes. Il fut à la source de la découverte de l’aspirine (l’acide salicylique), qui est, encore aujourd’hui, le médicament le plus utilisé du monde. Les théorie des signatures s’est bien sûr avérée plus efficace comme moyen mnémotechnique que comme outil d’expérimentation.
Peut-on se faire une idée de ce qu’était la doctrine des signatures celtiques ?
Je pense qu’elle était surtout liée à la forme des feuilles. Il suffit pour s’en rendre compte d’observer les caractéristiques des feuilles des plantes du Câd Goddeu en les comparant avec la courbe en « coeur » du calendrier. Les feuilles de ces plantes vont être en ellipse, coeur, cardioïde plus ou moins prononcée comme le Tamier commun, le Noisetier, le Bouleau, le Tremble, l’Epiare, le Lamier Blanc, l’Ortie, le Lierre Grimpant dans une moindre mesure... On peut être pratiquement certain que plus la plante possédera des feuilles dont la forme se rapprochera de la cardioïde, plus celle-ci sera située géographiquement par rapport au soleil à un endroit privilégié sacré : généralement aux alentours d’un méridien et donc d’un ensoleillement maximum ! La disposition des feuilles autour de la tige de façon ellipsoïdale peut aussi être à caractère sacré. Comment ne pas être émerveillé par le tournesol ? Pourquoi ne se trouve-t-il pas dans la liste ? Le tournesol nous est venue d’Amérique tropical au début du XVI e siècle et était donc inconnu des Celtes ! Mais nous avons heureusement la fougère pour le remplacer : la fougère royale chaque année, au printemps, a un petit faisceau de crosses pâles et laineuses qui se déroulent lentement pour atteindre 2 m ! Hors n’avons-nous pas la crosse de nos évêques avec cette forme là ? Saint-Nicolas en est le plus bel exemple car le 6 décembre, le soleil arrive en bout de crosse ! On comprend désormais mieux que le dieu de la médecine, Asclépios, était le fils préféré d’Apollon ! « Le centaure Chiron qui l'éleva l'initia à l'art médical, et l'enfant fit des progrès rapides tant il était doué du sens de l'observation. Un jour qu'un serpent se dirigeait sur lui, il lui tendit un bâton : la bête s'y étant enroulée, il en frappa le sol et assomma l'animal. Or voici qu'un second serpent apparut, tenant dans sa bouche une certaine herbe, avec laquelle il rappela l'autre à la vie. Ce fut pour Asclépios la révélation de la vertu des herbes médicinales, et l'on voit ici l'origine du caducée (deux serpents enroulés autour d'un bâton), qui est devenu de nos jours l'emblème du corps médical. » On retrouve le principe de la spirale végétale s’enroulant autour d’un arbre avec le serpent. On peut également en conclure que le serpent, un des plus ancien symbole de l’humanité, soit la courbe du parcours du soleil.
- Le symbole de la double spirale de la fougère, d’autre part, est particulièrement intérressant dans la mesure où il réunit les deux mouvements possibles de la spirale, le déploiement et l’enroulement (évolution et involution). On peut y lire aussi bien le devenir et la disparition que la réversibilité de ce processus. C’est en ce sens qu’on peut interpréter la double spirale qui apparaît le triangle ventral d’une statuette thrace de déesse-mère de l’époque néolithique. Dans la statuaire romane, les doubles spirales étaient parfois reproduites dans les plis des vêtements du Christ, marquant ainsi son double mouvement d’incarnation et d’assomption, et expliquant en la développant selon sa dynamique propre, sa nature humaine et sa nature divine réunies et unifiées au plus profond à travers sa naissance par l’intermédiaire de la Vierge Marie. De la même façon, et dans le même symbolisme foncièrement maternel, le serpent Vazuki enroulé autour du mont Meru et qui tirent à tour de rôle les devas et les asuras pour baratter la mer de lait, ce serpent forme donc une double spirale.
Le serpent, dans la Bible est un animal pervers qui a provoqué la tentation d’Eve pour croquer la pomme... Et la pomme se rapproche étrangement de notre cardioïde...
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1 commentaire:
Merci pour cette information interessante
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